Morretes – Curitiba – Sao Paulo

Bon, donc là on est dans une période de creux comme on dit … Nous sommes partis visiter la ville de Morretes, joli petit village en flanc de montagne et le projet ensuite était de partir visiter l’isla Do Mel. Sauf que avons avons dû faire face à deux contre-temps :

Le premier est que nous avons appris que le wk lors duquel nous devions partir sur l’île était un wk de congés. Mardi 15 novembre est un jour férié (fête de la proclamation de la République) et donc tout le monde a pris son lundi et est parti en wk prolongé. On a découvert ça le vendredi ainsi que le fait que tous les hôtels étaient complets, ou que leurs prix s’étaient multipliés par deux.

Le second c’est la météo. On pensait naïvement que la session Brésilienne, dernier pays visité et donc plus avancé vers l’été, serait caliente. Ce fut un peu le cas à Morretes, on a même pu faire du kayac un matin mais à partir de l’après-midi des trombes d’eau sont tombées. C’était vendredi. Depuis, on a un temps digne d’un mois de novembre à Paris : gris, pluie, vent, froid.

On a donc décidé d’annuler la visite de l’île et de patienter un peu le temps que le wk passe et en espérant que le temps d’améliore…

On est partis une journée dans une ville qui s’appelle Curitiba. C’est la ville de transit pour poursuivre vers Sao Paulo ou Rio. C’était assez inintéressant sauf un musée à visiter créé par l’architecte Oscar Neimeyer. On a aussi marché plus de 5 km pour aller faire un réassort chez … Décathlon !!! ouai! Depuis 3 ans, Décathlon s’est installé au Brésil, et ça à l’air de bien marcher. On a dormi dans un hôtel ultra glauque (le seul dispo) et cher en plus. Bad.

Puis on est partis à Sao Paulo. On aurait pu éviter de visiter cette ville qui n’est pas très belle mais on s’est dit que ce n’était pas un mauvais plan en attendant la fin du wk. Là aussi on a fait du shopping et Tom a pu s’acheter ses tongues (plus utiles en intérieur qu’en extérieur actuellement) au concept store Havaihanas. J’ai aussi craqué pour une petite paire …

Aujourd’hui c’est mardi. On en a fini avec les jours fériés mais pas avec la pluie. On a déjà eu des journées ou 1/2 journées gâchées par des averses mais là c’est la première fois qu’on a du mauvais temps sur la durée, et pour l’instant la météo ne promet rien de bon.

Donc le Brésil, pour l’instant, on est un peu … désappointés. L’attente était forte et la déception à la hauteur. On était prêts à danser la samba, écouter de la musique de rue, chiller dans des hamacs et se balader en bikini mais pour l’instant on ne voit rien de ces images de carte postale. On sort en doudoune, il n’y a pas de musique et on dort dans des hôtels miteux.

Par contre le Gros point fort du brésil pour l’instant ce sont les Brésiliens ! Incroyablement sympas et surtout toujours dispo pour aider. A chaque fois que l’on s’arrête dans la rue en regardant un plan quelqu’un vient nous demander si on a besoin d’aide et part ensuite avec nous pour nous mener dans la bonne direction. Des personnes qui nous donnent leur numéro en cas d’urgence. Des gens qui prennent le temps de se renseigner pour nous. Deux exemples qui nous sont arrivés en deux jours : un vendeur de chez Décathlon à qui on demande conseil pour rentrer chez nous et qui nous réserve un taxi Uber avec son compte perso et qui attend dehors avec nous ou encore une famille qui nous entend à nouveau demander conseil pour rentrer après la visite du musée et qui vient nous proposer de nous déposer en voiture à notre hôtel et traversent toute la ville alors qu’ils habitaient à 200 mètres de là où on s’est rencontrés.

Voilà donc rien d’incroyable à raconter cette fois, on espère que le temps va s’améliorer car il y a de nombreuses îles paradisiaques à visiter ici et sous la pluie c’est pas la même ambiance …

Le train touristique pour Morretes qui traverse les montagnes

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On était encore naïfs à cette époque ..

Le petit chalet dans la forêt

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Avant le déluge. Buffet à volonté pour les moustiques !!!

Le musée Oscar Niemeyer

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Musée d’art contemporain et petite partie réservée à l’architecte et designer Brésilien le plus célèbre.

On passe le temps à Curitiba

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Les chutes d’Iguazu

Fin de l’Argentine et début du Brésil autour des chutes d’Iguazu. Hautes de 80 mètres et sur 2 700 mètres de long les chutes sont un ensemble de 275 cascades situées au cœur de la forêt tropicale.  Même sans être passionné de chutes d’eaux on ne peut pas rester insensible. Le volume d’eau qui s’écoule, la puissance, le souffle, le bruit dans cette végétation verdoyante, c’est vraiment un lieu magnifique. 80 % des chutes se situent côté argentin mais côté brésilien nous bénéficions d’une vue plus globale. Nous avons donc visité les deux parcs nationaux, l’un Argentin permettant de s’approcher au plus près des chutes et l’autre Brésilien offrant une vue panoramique.

Vues côté Argentin

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A côté d’une des cascades

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Les coatis

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Vue côté brésilien

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Autant les chutes du Niagara ne nous avaient pas vraiment emballés, autant là c’était vraiment spectaculaire.

Aujourd’hui, c’est journée repos-planification du Brésil. Il nous reste 1 mois mais, à nouveau, ici les distances sont immenses. On a plusieurs possibilités et donc plusieurs choix (et donc plusieurs renoncements) pour bien terminer ce tour en Amérique latine. Les Brésiliens n’ont pas l’air de savoir souvent parler espagnol, c’est dommage on commençait à être rodé … il va falloir à nouveau baragouiner en espagno-anglais pour se faire comprendre.

Boa tarde.

 

Les missions jésuites en Argentine et au Paraguay

Sur la route pour Iguazu nous avons fait un arrêt pour découvrir les missions jésuites. A l’image du Macchu Picchu et d’une civilisation aujourd’hui disparue, les missions jésuites, à l’état de ruine, sont le souvenir d’une histoire unique au monde.

Je vais tenter de résumer cette histoire en quelques phrases. Les jésuites sont arrivés en Amérique du Sud en 1549 pour évangéliser les “sauvages”. A cette époque le traitement des indigènes est inhumain. Utilisés comme esclaves dans les champs et les mines ils sont la propriété pure et simple des conquistadors. Les jésuites décident de s’installer ici en employant une méthode totalement révolutionnaire : ne pas utiliser la force pour pousser les indigènes à se convertir mais gagner leur confiance grâce à l’enseignement, la protection contre les esclavagistes et les sermons des religieux envoyés sur place. C’est ainsi qu’à partir de 1609, ils comment à créer les “reduccion”, une organisation sociale autonome dans laquelle les Guaranis (indigènes locaux) sont traités d’une manière innovante. Dans ces villages les jésuites fusionnent les traditions locales avec les préceptes catholiques, offrent la liberté aux indigènes et les font même participer aux décisions concernant la mission. Les Guaranis reçoivent une éducation poussée (philosophie et musique inclus), ils partagent de manière égalitaire les richesses créées etc… La méthode fonctionne bien et en 150 ans 30 missions seront bâties et 140 000 guaranis christianisés. Leur succès et leur puissance croissante finit par déplaire fortement à quelques personnes influentes. Par décret du roi d’Espagne en 1759, les jésuites sont chassés et les guaranis doivent quitter les reduccions. Cette expérience dite utopique finit dans un bain de sang et les indiens, pourchassés, retournent dans la forêt.

Tom a été bouleversé par cette histoire. C’est vrai que lorsqu’on visite les sites on sent une sérénité se dégager des murs et on revit ce projet idéaliste et hors du commun.

On a donc visité 3 reduccions, une en Argentine et deux au Paraguay. Les deux du Paraguay sont les mieux conservées et classées au Patrimoine Mondial de L’unesco. Nous sommes à côté de la frontière et on a pu faire l’aller-retour dans la journée.

San Ignacio Mini – Argentine

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Isolés, pour se protéger de l’extérieur, il y avait en moyenne 4000 habitants par reduccions. 

Jesus de Tavarangüe – Paraguay

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Trinidad – Paraguay

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Uruguay

Un seul post pour notre visite express de l’Uruguay. Nous y serons restés que 4 jours, dont 1 jour de bus. Non pas que le pays n’en vaille pas la peine car on avait la possibilité de pousser plus loin pour voir des plages sauvages, mais ça nous aurait “coûté” 4 jours et on a préféré remonter vers l’Argentine.

On a visité 2 villes : Colonia del Sacramento et Montevideo.

Colonia est une petite ville portuaire et la plus vieille du pays. Fondée en 1680 par les Portugais elle a conservé son centre historique. C’est mignon.

Nous sommes ensuite partis en direction de Montevideo, la capitale. Depuis quelques temps on nous dit qu’il est très facile ici de faire du stop et que c’est plutôt intéressant car les transports coûtent assez cher. On a voulu tenter l’expérience d’autant que le trajet Colonia-Montevideo est assez facile à réaliser : 1 route, 2h de trajet.

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On s’en est pas trop mal sortis. Au bout de 25 minutes une première voiture nous a proposé de nous avancer sur le chemin. Nous avons parcouru environ 60 km puis le conducteur nous a déposé sur la route principale pour pouvoir trouver une autre voiture.

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Râteau …

Sur cette nouvelle route on a attendu à peine 5 minutes et une nouvelle voiture s’est arrêtée. Le conducteur allait jusqu’à Montevideo. Nickel. Non seulement on a fait le voyage gratis mais en plus nous sommes arrivés plus vite qu’avec le bus et on a rencontré des mecs sympas. A refaire.

Notre deuxième chauffeur, Tom a trouvé le Loulou local

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Les Uruguayens sont assez sympas et vraiment très tranquilles. Ils se baladent tous avec leur calbasse à yerba-maté et leur thermos sous le bras. En Argentine aussi ils consomment du maté, mais ici ils sirotent toute la journée. Paraît-il que c’est assez bon pour la santé. A priori ils sont aussi tellement à la cool qu’une loi interdisant la feignantise a récemment été votée (!).

Sinon on a visité Montevideo en week-end, et le wk tout est fermé. Tout le monde est sur la rambla, au bord de la mer. C’est une capitale qui ressemble, je trouve, plutôt à une grande ville de province. Ça donne une impression de ville très calme, limite abandonnée. Tom a beaucoup aimé l’architecture de la ville, le temps et la tranquillité, moi un peu moins.

La rambla

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Le centre-ville

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Dans la vieille ville il y a beaucoup de très beaux bâtiments qui ont dû être construits au début du 20ème siècle. Tous ont leur identité et sont très travaillés. Les architectes ont pu s’exprimer assez librement ici, malheureusement une grande majorité de ces bâtiments sont tombés à l’abandon. Ils sont soit en train de s’écrouler, soit habités par les familles les plus pauvres de la ville, en mode ghetto. C’est un peu dommage pour eux de perdre ce patrimoine.

Initialement il était prévu de pousser vers des plages sauvages plus à l’est mais après recalcul du planning et quelques hésitations on a décidé de repartir dès le lendemain pour l’argentine et les missions jésuites.

Derniers jours à BA

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De toutes les villes qu’on ait visité en Amérique du Sud, Buenos Aires est de loin la ville la plus active culturellement. Expos, centres culturels, galeries, vernissages, concerts, danse … c’est vraiment riche. La ville est aussi très animée le soir avec ses bars et ses restos. Les Argentins ont un rythme aussi qui leur est vraiment propre : on déjeune entre 13h et 15h, on mange le soir entre 21h et 23h et les soirées comment à partir de 22h et se terminent au petit matin.

On est partis visiter un quartier de BA avec Chaloulou et Franca, le quartier de Recoleta. Un quartier assez chic avec des aires à la française. On est entrés dans un centre culturel d’art contemporain et après avoir vu une expo très .. contemporaine .. on a été pris d’une pulsion créative :

Toto l’artiste a souhaité faire mon portrait

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Voici le résultat 

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La version transgenre de ma personne. Moi qui voulais faire ma vie avec un artiste, je suis comblée 😉

La version portrait de Tom par Chaloulou

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Création photographique contemporaine

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Je pense que vous comprendrez de vous même la puissance du message que souhaite nous délivrer l’auteur.

Sur ce, nous prenons un bateau pour traverser le Rio de la Plata et visiter l’Uruguay.

Feliz cumpleaño y Tango

Pour mon anniversaire l’occasion était belle d’aller voir un spectacle de Tango à Buenos Aires. On avait fait la milonga la veille mais j’avais envie de voir de “vrais” danseurs. On est donc partis dimanche soir dans un cabaret spectacle. C’est évidemment touristique mais le niveau était très bon, ou en tout cas largement suffisant pour notre expertise en la matière. Il y avait un orchestre, 3 couples de danseurs et deux chanteurs. C’était intense et caliente.

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Photo volée (car elles étaient interdites)

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Route vers Buenos aires et premiers jours

Après 26h de transport, dont 3h d’attente à la frontière et 3h à Mendoza pour changer de bus, on est passés côté Argentin. Les bus a beau être confo et la route tranquille on a du mal à se remettre de ce genre de voyage ! On a traversé la cordillère des Andes et c’était vraiment beau. La frontière entre le chili et l’argentine se trouve pile au sommet d’une des montagnes, je ne connais pas l’altitude mais il y avait des neiges éternelle. Ambiance station de ski.

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Et puis on est redescendus et on a découvert les vignes des environs de Mendoza.

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On pensait pouvoir profiter des 3h à Mendoza pour visiter en express la ville mais nous nous sommes heurtés à un problème logistique qui va nous suivre en Argentine : retirer du cash ! Il nous fallait prendre quelques pesos Argentin et on a commencé à tester les banques du pays. Le problème est qu’on ne peut retirer que 150 euros pas jour (soit de quoi vivre 2 jours à deux) et on est taxés de 7 euros par retrait (+ les frais de retrait en France). Autant dire que ça ne fait pas vraiment plaisir. On a testé 8 banques mais toutes fonctionnent sur le même procédé. On a donc dû céder, retirer le cash et repartir à la gare pour prendre le bus. La souci en plus c’est que très peu de commerçants prennent la CB, donc il faut pouvoir payer en monnaie sonnante. En arrivant à Buenos Aires on a passé encore du temps à chercher des plans B pour contourner l’arnaque. Bon, c’est comme ça mais ça gâche un peu la fête.

On est arrivés vendredi matin à Buenos Aires. Charles, un copain de Tom qui s’est installé ici il y a un mois avec sa copine Argentine, nous a accueilli chez lui ! C’est top car on peut passer du temps avec lui et vivre dans un appart. En plus nous sommes dans le quartier “Palermo Hollywood”, un quartier branché et vivant de la ville. Pleins de restos et de bars animés.

Depuis on s’est pas mal reposé et on a commencé à visiter un peu la ville. A première vue c’est une ville qui ressemble beaucoup à une ville européenne avec un mélange de plusieurs styles architecturaux. On a croisé des bâtiments de style Haussmannien ou des rues qui nous rappellent Madrid. L’ambiance aussi nous rappelle une capitale européenne : ça va vite, il y a du monde partout, c’est vivant, il y a des animations culturelles, il faut faire la queue pour entrer ou réserver pour visiter …

Dès le premier soir on est partis tester la viande grillée Argentine et son vin local. C’est bon, mais (au risque d’être rabat joie) ça manque un peu de vert.

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Charles, Franca et Tom

On a aussi visité le quartier de la Boca. Mythique pour les amateurs de foot.

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Et enfin, on a passé une soirée dans une milonga. Une salle de danse où les gens prennent des cours de tango. Nous on était là pour les regarder, en espérant qu’il y ait du niveau, et commenter évidemment. Bon, le niveau n’était pas hyper haut et on a plutôt vu des gens réaliser des mouvements saccadés et peu coordonnés, mais à leur décharge cette danse technique est très difficile.

On reste ici encore quelques jours, affaire à suivre..

 

 

 

 

Valparaíso

Prononcer Valpara-i-so. Je m’étais imaginé une ville coloniale, un peu vieillotte et endormie au bord de la mer. Et bien, rien à voir. Valparaiso est vraiment unique en son genre. Ville arty, bohème, poétique, étonnante, croulante parfois, la balade dans les ruelles graffées et colorées est vraiment excitante. Le côté underground et griffitis nous rappelle un peu Bogota mais en plus il y a la mer, le soleil et c’est un peu plus tranquille (bien qu’on ne se baladerait pas partout la nuit non plus). Elle semble avoir été abandonnée aux mains d’artistes qui ont décidé de faire de Valapraiso un musée graphique à ciel ouvert.

Ceci n’est valable que pour les quartiers historiques sur les hauteurs de la ville. Le centre-ville près de la mer, quand à lui, n’a vraiment rien d’intéressant et est même un peu craignos.

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Ah oui … ça faisait quelques temps que Thomas râlait sur son sort, ou plutôt son choix initial de partir sans console de jeux. Nous sommes passés dans une boutique, pour voir …

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La tentation était trop forte, on est repartis avec une PS Vita. Tant pis pour le livre qu’il devait écrire.. 😉

On est partis une journée à Quintay. C’est un petit village de pêcheurs à 45 minutes de Valparaiso. Journée bien reposante et tranquille à balader dans une forêt de pins et se poser sur la plage.

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Dernier jour au Chili. On vraiment bien aimé ce pays et les chiliens. On reviendra pour pouvoir faire le sud de Santiago !

Demain on part pour 24h de bus, direction Buenos Aires !

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L’île de Paques

Rapa nui, c’est son nom en langue … rapanui. Située à 3 760 km du chili et 4 100 de Tahiti c’est l’île la plus isolée du monde. Elle est longue de 23km sur 12 de large et compte environ 6000 habitants à l’année. Il nous a fallu 6h d’avion pour arriver à destination et on a 2h de décalage horaire avec Santiago.

La visite de l’île se mérite mais ça en vaut la peine. Une fois arrivés sur les sites moaï on est vraiment impressionnés par ces monstres de pierre, envahis par la légende qui les entoure. On se sent privilégiés d’être là, dans un lieu vraiment unique au monde. L’île aussi est plutôt belle, formée par plusieurs volcans on peut les grimper pour avoir une vue à 360° sur l’île et sur l’immensité de la mer (on voit la courbure de la terre à l’horizon). Le bord de mer ressemble parfois à l’Irlande, au risque de surprendre, car certains endroits sont très verts. D’autres plus arides rappellent plus l’île déserte qu’on peut s’imaginer avant d’atterrir. Il n’y a qu’une seule plage mais qui, avec ses cocotiers et son sable blanc, est vraiment paradisiaque.

Pour ce qui des Pascuans et de l’ambiance, on est en Polynésie. Beaucoup parlent un peu le français, de part la proximité avec Tahiti et comme souvent dans ce genre de situation, ils militent pour leur indépendance. Ils acceptent d’être liés au Chili mais ils ne s’y retrouvent aucun point commun.

On est restés 4 jours sur l’île, ce qui est suffisant pour visiter les sites moaï. On a opté pour une solution rapide, pas cher et qui offre son indépendance pour visiter l’île : le scooter ! C’est vraiment le bon plan pour être tranquille, sauf quand il pleut, ce qui fut notre cas une journée. Et quand la pluie tombe, même avec un k-way tu es trempé de la tête aux pieds !

Nous n’avons pas pris de guide car en réalité, ils ne savent pas grand chose de l’histoire de ce peuple.. Beaucoup de suppositions et de mythes car les dépositaires des traditions ont été déportés par des marchands d’esclaves péruviens à la fin du 19ème siècle. En quelques mots, la théorie la plus répandue évoque un peuple polynésien des îles marquises venu coloniser l’île vers l’an 500. Ils seraient arrivés en bateau avec famille et animaux, dans le style “arche de noé”. Il y a eu deux époques : celle des moaï jusqu’en 1680 qui comptaient une petite dizaine de tribus qui se partageaient l’île et vivaient sous le règne d’un roi. Les rôles sociaux étaient définis et un lien de féodalité existait entre le peuple et le roi. La deuxième phase, entre 1680 et 1864, marque la fin du culte des moaï (statues protectrices de la tribu) et leur renversement probablement dû à des guerres entre clans. Le culte de l’homme-oiseau a remplacé celui des moaï (ceux que ça intéresse peuvent googliser). De l’esclavagisme au sein même de l’île, une surpopulation croissante et des vagues de sécheresse ont généré des guerres au sein de l’île. Ainsi traditionnellement les vainqueurs renversaient les moaï de leurs adversaires, c’est pourquoi la quasi totalité des statues ont été découvertes face contre terre. En 1722, l’île est “découverte” par un hollandais et commence alors l’époque, pas très heureuse – c’est le moins que l’on puisse dire pour eux – de la colonisation.

Vous êtes encore là ? Alors, photos !

J’ai toujours rêvé d’être accueillie à l’aéroport avec un collier de fleur 

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On the road baby!

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A l’origine, les moaï avaient des yeux en corail blanc, siège du “mana” la puissance spirituelle. Les yeux étaient arrachés par les ennemies lorsqu’ils basculaient à terre une statue.

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Il y a plus de 800 moaï sur l’île, le plus grand dressé mesure 9m et pèse 70 tonnes

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La carrière des moaï, sculptés en tuf volcanique

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L’unique plage de sable de l’île

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Le volcan Ranau Kau et son magnifique cratère

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Nous sommes ensuite rentrés à Santiago et repartis dans la foulée pour Valparaiso. Notre dernière visite avant l’Argentine.

 

Pichilemu

Benjamin avait prévu de partir en wk à Pichilemu voir un ami à lui qui travail comme volontaire dans un hostel. C’est à 3h de bus de Santiago. On a profité de l’occasion pour se faire nous aussi un petit wk à la mer avec lui. Pichilemu c’est LE spot de surf réputé du Chili. Ambiance californie, surf, chill, vin chilien et pisco. On a profité de la plage, de la mer et on a surtout passé une bien belle soirée arrosée avec des chiliens très “buenas ondas”.

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Plus beau que David Hasseloff !

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Océan, je t’ai conquis et tu me remercies” Thomas V. Très inspiré par la mer visiblement.

Nos très bons partenaires de soirée chiliens

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Dimanche en mode “on se renvoie la balle sur une rampe de skate”

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Benjamin et Thomas

On est repartis dès le dimanche aprem pour assurer notre vol du lundi matin vers l’île de Pâques !