Hô Chi Minh Ville (ex Saïgon)

On termine ici notre tour du Vietnam. Il y a pas mal de choses à voir et nous sommes invités quelques jours chez un copain de Tom, on va donc y consacrer nos 5 derniers jours. Hanoï est la capitale mais c’est ici le poumon économique du pays. La ville nous rappelle un peu Shanghai versus Pékin, ici il y a déjà beaucoup de business centers et de gratte-ciels.

Musée d’Histoire et jardin botanique-zoo

Pour notre premier jour nous partons visiter le musée d’histoire du Vietnam. Il est situé à côté du jardin botanique et du zoo. On a donc fait le combo.

Le musée est un peu vieillot, la plus belle salle était probablement l’entrée avec un expo temporaire sur des vêtements royaux.

Le Zoo

Tom a aimé ce zoo, c’est vrai qu’on à l’occasion de voir les animaux de très près.

Une ancienne cage à tigres.

Balade en ville

Le deuxième jour nous avons fait une balade à pied dans le centre historique avec quelques visites dont une qui nous a vraiment emballés !

Musée d’art moderne

L’art présenté ici était aussi moderne que le programme de François Fillon (#blagued’actualité).

Palais de la réunification

La visite à ne pas manquer comme on dit. A l’origine construit par les Français, le palais a été transmis plusieurs fois au gré des événements politiques et reconstruit en 1966 suite à un bombardement. Il a été utilisé comme Palais présidentiel jusqu’au 30 avril 1975, date qui marque la fin de la guerre du Viêt Nam.

Ce bâtiment est ensuite resté totalement en l’état et ouvert au public comme musée. On peut visiter toutes les pièces importantes comme les salles de réception, les appartements privés du président mais aussi des salles de jeu et un bunker ! Immersion totale dans les années 70′.

Salle de réception des ambassadeurs

La salle des cartes

On découvre des cartes et des annotations stratégiques pour l’époque.

Salle de jeux, so 70′

Héliport

etc etc …

La cathédrale Notre Dame de Saigon et la Poste centrale 

Toutes deux construites par les Français, la charpente métallique la poste fut réalisée par Gustave Eiffel.

Le quartier routard by night

Musée de la guerre du Viêt Nam et déménagement

Troisième jour. Le musée de la guerre américaine et son lot de photos choc. Un musée utile pour le devoir de mémoire mais un peu vieillot encore une fois.

Une salle est consacrée aux conséquences sur la population de l’agent orange déversé par les américains. Déformations, séquelles physiques et mentales pour les enfants nés pendant la guerre ou plusieurs années plus tard.

Emménagement chez Paul et ses colocs

Comme nous sommes arrivés plus tôt que prévu en ville nous avons d’abord pris une chambre d’hôtel dans le centre. Nous avons ensuite déménagé dans la maison, aussi grande que belle, de la coloc. Une maid (femme de ménage-cuisinière-gouvernante) à plein temps, des jardiniers, du staff pour nettoyer la piscine et surement d’autres que nous n’avons pas vus … Un nouvel exemple de vie d’expat’ assez, disons, confortable !

On dort dans la dépendance en face de la piscine.

Le salon

Quartier Cholon

Comme son nom ne l’indique pas il s’agit du quartier chinois. Paul nous fait la visite pour notre dernier jour. On a traversé un marché couvert et fait l’impasse sur une église. A part ça, pas grand chose à voir ce jour là. A priori le quartier s’anime plutôt le soir mais c’était notre dernier jour et la fraîcheur de la piscine nous tentait pas mal …

Paul et Valérie. Le marché couvert en fond.

Fin de journée un samedi.

C’est ainsi que se termine notre long tour du Vietnam et on ne se sera pas ennuyés. Ce pays est clairement dans notre top du voyage et on recommande à quiconque d’y aller un jour.

What’s next ? On a une correspondance à Kuala Lumpur avant d’atterrir aux Philippines. Comme pour Sydney nous avons prévu de nous y arrêter 2 jours histoire de découvrir la capitale de la Malaisie. Le décompte est lancé, il ne nous reste plus qu’un mois avant le retour !

Delta du Mékong

Après un vol qui nous a évité 24h de bus on arrive à Can Tho. La porte d’entrée du Delta du Mékong. L’unique intérêt de Can Tho sont les marchés flottants. On atterri à la mi-journée et Can Tho ne nous inspire pas trop. Il y a deux marchés flottants, le plus grand très touristique et un autre un peu plus confidentiel, on va donc viser le second. Les tours organisés depuis Can Tho vous font vous lever à 4h du mat pour arriver sur place à 6h. On décide de trouver un hôtel à proximité du marché, comme ça on pourra se lever moins tôt – héhé.. malins les mecs… On atterri dans un hôtel assez sale avec des propriétaires qui ne parlent pas un mot d’anglais. Tom va quand même réussir (merci google trad’) à organiser un tour en bateau pour visiter le marché le lendemain matin. Rdv à 6h.

Marché flottant de Phong Dien

Contrairement aux plus importants en taille, sur ce marché il y a très peu de bateaux à moteurs mais des bateaux traditionnels à rame. L’ambiance y est, paraît-il car on n’en fera pas d’autres, plus calme et authentique. On a observé pendant 2h la vie du marché depuis un café situé en hauteur. On ne s’est pas ennuyés. Ensuite nous avons demandé à notre boat-driver de nous faire un petit tour aux alentours qui nous a rappelé les klongs de Bangkok.

Les ponts en bambou vietnamiens

Un seul bambou est placé au niveau des pieds pour marcher. Non équilibriste s’abstenir.

An Binh

Il existe ensuite quelques villes permettant de séjourner au bord du Mékong. Un couple nous avait recommandé l’île d’An Binh, on a suivi leur conseil. Arrivés sur place, on ne trouve pas l’endroit exceptionnel. Nous allons quand même rester une journée complète pour découvrir l’île à vélo. Le premier soir, un bar-karaoke à côté nous a ambiancé toute la soirée avec des musiques locales et des chanteurs qui ne passeraient probablement pas la première étape d’un concours de chant. Tant pis pour le calme. Notre journée de balade commence et nous empruntons les vélos. Après quelques km on décide de raccourcir notre circuit dans l’idée de rejoindre plus rapidement les hamacs de l’hôtel quand nous entendons à nouveau le karaoké. On va y jeter un oeil par curiosité. En fait il ne s’agit pas d’un bar mais d’une maison privée équipée d’un matériel digne d’un concert au Zenith. On s’approche et on observe à travers les grilles. On salue la propriétaire qui s’approche, nous ouvre sa porte et nous propose d’entrer. On nous offre des boissons et on nous tend les micros ! On ne sait pas chanter en vietnamien… dommage … mais la fille de la famille insiste et nous fait chercher des hits sur internet.

Voilà le résultat

Deux heures à écumer les classiques de la chanson française : Balavoine, Sanson, Doc Gyneco, Johnny, Polnareff, Berger, Piaff, Francky Vincent … On a partagé la culture française à la moitié de l’île avec ferveur !

nb : des vidéos de nos meilleurs prestations seront disponibles, à négocier.

Au passage, la planche en bois située derrière nous est un lit.

La famille était adorable et nous sommes partis la nuit tombée. Voilà une journée qui s’annonçait un peu trop tranquille et durant laquelle on a vraiment bien rigolé.

On pense en avoir vu assez du Delta, on part plus vite que prévu pour Hô Chi Minh ville, dernière étape avant le décollage.

Hôi An

La ville d’Hoi An a conservé tout son charme d’antan. Pour prevue, sa vieille-ville est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO. La ville a prospéré car elle était située sur la route maritime de la soie. Les riches marchands y installèrent des comptoirs et construisirent de grandes et solides maisons en bois. À la suite de l’ensablement de la rivière, l’activité du port a décliné et la ville a sombré dans l’oubli jusqu’à ce qu’elle devienne un haut lieu touristique.

C’est vraiment une jolie ville où il fait bon flâner de jour comme de nuit au bord de la rivière. On peux visiter d’anciennes maisons d’époque, ou quelques chapelles familiales.

Cérémonie d’enterrement à côté de l’hôtel

Nous avons été alertés par la musique et le son des tambours qui parvenaient jusqu’à l’hôtel. L’hôte nous explique qu’il s’agit de l’enterrement d’une dame âgée du quartier.

Sanctuaire de My Son

Autre visite quasi-incontournable, le site de My Son. Il s’agit d’ensemble de temples chams, dont la construction démarra au IVème siècle et dont les racines culturelles et spirituelles le rattachent à l’hindouisme.

Le site a été bombardé intentionnellement par les Américains lors de la guerre et les ruines furent lourdement endommagées. Aujourd’hui les Vietnamiens reconstruisent à l’aide d’archéologues européens.

Trou d’obus made in USA

La photo écrase un peu la profondeur. Il en existe beaucoup sur le site.

C’est un beau site même si on ne voit qu’un dixième de ce qu’il a été à une époque et que les explications historiques sont un peu minces. Il reste 20 000 membres de la communauté chams au Vietnam.

Il ne nous reste plus que 10 jours au Vietnam et nous aurions pu visiter encore beaucoup de choses. On va se concentre sur le Delta du Mékong et Ho Chi Minh Ville. Direction le sud !

Hué

Après une nuit en bus, nous voilà arrivés à Hué, ville située au centre du pays. Après la nature, on enchaîne sur les visites urbano-culturelles. Car le Vietnam est un des (rares) pays où il y a de la nature ET une culture riche ! Hué, donc, est l’ancienne capitale impériale du Viêt Nam. On vient visiter la cité impériale et quelques tombeaux des empereurs.

La cité impériale

La citadelle royale, construite aux abords de la rivière des Parfums. Construite au 19ème siècle.

Malheureusement la cité a bien souffert de la guerre américaine qui a anéantie plusieurs bâtiments dont la Cité poupre interdite, ensemble de bâtiments où vivaient l’empereur et sa famille.

Le théâtre

Le pavillon de lecture de la grand-mère

La grand-mère avait son propre lot de bâtiments.

Les tombeaux

On a visité trois tombeaux. Situés à quelques km de la ville, ce sont des sites à part entière. Plusieurs bâtiments étaient construits, des lacs .. Certains empereurs y ont vécurent avant que le site devienne leur dernière demeure.

Tombeau Khai Dinh

Tombeau Tu Duc

Tu Duc ne mesurait qu’1m45. Pour ne pas le vexer, les statues des mandarins qui sont habituellement positionnées à l’entrée du tombeau ont elles aussi été rapetissées …

Tombeau Minh Mang 

Après deux jours passés à Hué, on file vers Hoi An à 3h de route. Une autre ville culturelle.

 

Ninh binh

Ninh binh est une ville située à 100km au sud d’Hanoi. C’est la porte d’entrée de la “baie d’ha long terrestre”, ainsi nommée à cause de ses paysages de pics karstiques au milieu des rizières, similaires à ceux de la baie de Hạ Long. On a donc à nouveau chevauché un scooter pour partir à la découverte des environs.

La pagode Bai Dinh

Un immense complexe de temples bouddhistes, construit entre 2003 et 2010. Les matériaux utilisés sont naturels et la méthode de construction traditionnelle. Le résultat nous semble assez réussi.

Promenade en barque

La promenade incontournable quand on vient ici. Une promenade en barque conduite par des rameurs qui ont une technique bien particulière, ils rament avec les pieds ! La balade nous emmène le long de la rivière et nous faire passer dans des grottes. Sympa. On a choisit une route moins touristique que les circuits en barque plus réputés, mais je crois qu’elle était aussi moins belle.

Balades en scooter dans les villages et le long des rizières

Le reste du temps nous avons sillonné les environs.

C’était encore plus beau qu’Ha long même si j’ai eu un peu de mal à bien en profiter. Je suis un peu fatiguée ces derniers jours, peut-être un peu malade, car on tient un bon rythme ici au Vietnam et on change souvent de climat. J’ai du mal à recharger les batteries. Parfois la fatigue des transports et de l’organisation nous empêche de vivre pleinement l’instant présent. C’est la vie de voyageurs au long cours…

Sur ce, on prend un bus de nuit (ça faisait longtemps !) pour le centre du Vietnam et Hué, ancienne capitale impériale.

La baie d’Ha Long – île de Cat Ba

Pour découvrir la baie nous nous sommes installés sur l’île de Cat Ba. Située dans la baie elle est, paraît-il, moins touristique que la ville d’Ha Long Bay City. D’ici nous pouvons également profiter d’une zone de la baie un peu plus tranquille. On a fait une croisière d’une journée puis nous avons visité l’île le lendemain.

La croisière

Sortie en kayak pour explorer la baie

Grimpette pour atteindre un point de vue sur la baie

Vue de la baie depuis le sommet de l’île

Les maisons flottantes des pêcheurs 

C’était sympa. Ça ne nous a pas bouleversé non plus. Peut-être parce que le temps n’était pas excellent et aussi parce que ces paysages ne sont plus une découverte pour nous. Ils nous rappellent un peu la Thaïlande.

Découverte de l’île de Cat Ba

L’île est encore majoritairement composée de jungle. Le meilleur moment fut la ballade qui emmène à un point vue offrant un beau 360° sur l’île.

Visite d’une grotte

On the road again. On repart pour Ninh Binh, aussi appelée la baie d’Ha Long terrestre.

La région d’Ha Giang

Dans le voyage, et les ballades en général, j’apprécie de voir de beaux paysages mais ce que j’aime surtout c’est traverser des villages. Attraper quelques minutes de vie des habitants, échanger un bonjour ou un regard, découvrir leurs coutumes et leur quotidien. C’est la première fois que dans un trek nous avons la chance d’associer d’aussi beaux paysages avec autant de beaux villages empreints d’authenticité. Ce pays continu de nous émerveiller et nous surprendre.

Ha Giang est la ville la plus septentrionale du Vietnam. Lors de notre trek nous allons même longer la frontière Chinoise. On a fait le choix de partir avec un guide, c’est plus confo et il paraît que la route est difficile. Pendant 3 jours je serai sur le scoot du guide et Tom aura le sien. Nous n’avons plus qu’à nous laisser guider par Trung, un jeune homme de 20 ans issu de l’ethnie Tay.

Jour 1 : Phuong Thien – Bac me – Du Gia village

Premier arrêt pour découvrir un village de la minorité Tay pas très loin d’Ha Giang.

Les maisons sont sur pilotis dans le style traditionnel. Structure en bois et toit en feuille de palmier. C’est une méthode qui permet de bien aérer la maison et d’éviter l’humidité, importante ici. Il n’y a qu’une seule pièce. Les lits sont situés le long des murs et parfois séparés d’un petit rideau pour plus d’intimité. Le centre de la pièce est le lieu commun où la famille se retrouve pour cuisiner et manger.

Généralement autour de chaque maison se trouve un petit d’un lopin de terre pour la culture du riz ou autres légumes, des poules, des cochons et un petit lac pour les poissons. De quoi bien se nourrir. Les habitants ici sont encore le plus souvent agriculteurs.

On poursuit notre route.

Le tourisme est encore assez peu développé ici et les enfants sont souvent curieux de nous voir arriver dans leurs villages. Ils se collent aux vitres du resto pour nous regarder et les plus téméraires nous lancent des Hello! en rigolant. Ça nous rappelle la Chine, quand les passants étaient enthousiastes de voir des farangs.

Le long de la route on découvre des paysages montagneux et bordés de rizières.

En fin d’après-midi nous arrivons dans le petit village de Du Gia. Nous allons dormir dans un homestay. Les homestay sont des habitants qui nous accueillent dans leur maison traditionnelle et qui nous prépareront les repas. Un parent âgé est décédé la veille, du coup il y a beaucoup de monde dans la maison. Ils viennent pour préparer la cérémonie. Les membres de la famille sont en bas et confectionnent des tissus, des lampions en papier… L’ambiance n’est pas morose.

La tradition ici est, lorsqu’il y a des invités, de leur servir de l’alcool de riz. On porte un toast, on trinque, on boit (cul sec évidemment) et on se serre la main. Les toasts s’enchaînent et il faut trouver des ruses pour limiter les doses. 😉

De gauche à droite : notre hôte, un membre de sa famille, un autre guide et Tom

Jour 2 : Meo vac – Dong van

Le lendemain matin, des femmes se sont installées pour continuer leurs préparatifs.

C’est aujourd’hui que nous verrons les plus beaux paysages. Nous allons traverser un parc géologique. Un massif karstique composé de pics et de canyons.

Le soir on dormira à Don Van dans une guest house. Moins chaleureux mais plus confortable …

Jour 3 : Lung Cu – Yem minh

Dernier jour du road trip. Alors qu’on roulait environ 80 km chaque jour les deux premiers jours, aujourd’hui il faudra en faire 150. En scoot ce n’est pas rien.

On démarre la journée direction la frontière chinoise. Globalement, les Vietnamiens apprécient les français et ne sont pas très rancuniers des américains mais ils Détestent les chinois. C’est amusant car de notre point de vue ils y ressemblent beaucoup. Au bord de la frontière il y a une grande tour dans un style très communiste et qui offre une jolie vue à 360°.

Puis on s’arrête près d’un petit chemin barré de barbelés qui marque une des frontières avec la Chine. Les locaux vietnamiens ont le droit de traverser le temps d’une journée.

On continue notre route et nos rencontres avec les habitants des montagnes.

Elles portent parfois 40 kg sur le dos

Transport de porc

Le trip se termine en fin de journée. On a mal au dos mais on est contents. C’est rare de pouvoir s’immerger autant dans des cultures qui sont restées très traditionnelles et de profiter de paysages aussi très beau.

Journée autour d’Ha Giang

Sur les 50 derniers km du voyage nous n’avons pas pris le temps de nous arrêter. Il était tard, nous étions fatigués. Pendant ces 3 jours on a vu quelques groupes faire le même tour que nous par eux-mêmes et nous, on aime bien notre indépendance. Avoir un guide était bien utile, vu les conditions de la route, mais il serait pratique aussi je sache conduire un scoot. J’avais repéré la route sur les derniers km, elle est en bon état, c’est plat, il y a deux voies. C’est un bon circuit pour tester. On est donc resté un jour de plus pour retourner sur les derniers 30 km et m’essayer à la conduite. Tom, de son côté, en profite pour s’entraîner sur la version semi-manuelle du scooter.

L’épreuve du feu

Nous nous sommes arrêtés dans une homestay pour manger le midi. Le propriétaire, qui ne parlait pas un mot d’anglais, était très fier de nous montrer son moulin à eau qui lui permet d’alimenter ses rizières. Fait en bambou c’est vrai qu’il était beau. On a bien mangé puis on est repartis.

Repas dans la pièce commune. Comme d’habitude l’ameublement est assez minimaliste.

Une famille qui récolte le riz

La femme en bleu a le dos plié en deux à force de s’être baissée. Elle ne peux plus se redresser. 

Nous avons terminé notre tour du nord vietnamien et nous commençons à descendre vers le sud. Prochaine étape, la baie d’halong.

Voyage en bus couchette. 

De nuit ou de jour, une spécialité vietnamienne assez confortable.

Sa Pa

Première étape de notre boucle du nord du Viêt Nam. Sapa, une petite ville perchée à 1500 mètres d’altitude. C’est un lieu très prisé des touristes étrangers et des vietnamiens qui y séjournent pour le weekend. Plusieurs ethnies minoritaires vivent aux alentours, les Hmong, les Red Dao, les Tày. A chacun sa langue, ses vêtements et ses coutumes. On vient ici pour faire des treks à la découverte de ces villages reculés .. enfin plus si reculés car le tourisme ethnique est devenu un vrai business. Ce serait un peu mal venu de critiquer car le tourisme est une vraie chance pour ces ethnies qui vivent encore très modestement mais pour nous qui cherchons l’authentique, il devient difficile de le trouver.

Le jour de notre arrivée nous nous faisons accoster par une dame hmong d’1 mètre 40 qui nous propose un trek de 2 jours dans la vallée et la nuit chez elle. Il y en a beaucoup d’autres comme elle qui proposent des treks, des sacs, des fruits … Celle-ci est assez entreprenante et nous charme avec son sourire avenant et son tempérament. Elle s’appelle Mu. Le prix est modique, on accepte, rendez-vous le lendemain matin.

Quand nous sommes arrivés à Sapa il y avait un brouillard dense qui nous empêchait de voir à 10 mètres. Il parait qu’il y a des montagnes et un lac autour du village … On croise une française qui repart dans le sud du pays le soir même, après 10 jours de mauvais temps elle est dépitée. Nous on espère que ça ira mieux pour le trek car dans le brouillard le projet perd nettement de son intérêt.

Heureusement nous avons de la chance car le lendemain le brouillard s’est levé. Un beau soleil nous attend pour démarrer le trek. On arrive au point de rdv et on découvre que nous ne serons pas seul avec Mu, deux autres couples nous attendent. Et puis en fait Mu nous explique qu’on ne part pas avec elle aujourd’hui mais avec sa sœur qui parle moins bien anglais. Bon.. on est un peu déçus. On y va, on est suivis d’un petit groupe de femmes hmong, je les appelle nos accompagnatrices, qui portent des sacs et autres accessoires dans leur panier en osier.

Ça grimpe raide, on longe l’arête et on profite d’une vue sur la vallée, les rizières …

On commence à passer à travers les petits villages des minorités. Notre guide, sa famille et les villages que nous traversons sont de l’ethnie des hmongs noirs. Leur tenue est noire. Les femmes portent une veste rembourrée (ici il fait froid) avec des motifs au niveau des bras, un short long et des jambières. Elles ont aussi des colliers et boucle d’oreille en argent. Ces tenues sont encore portées au quotidien. Les hommes plus âgés portent aussi un costume noir, col mao et pantalon mais les jeunes sont en jean et t-shirt.

Accompagnatrice hmong

Ballade le long des rizières

La ballade continue et on est débarqués dans un resto de campagne rempli uniquement de blancs. A peine assis nos accompagnatrices et d’autres fillettes commencent à nous proposer toute leur marchandise de manière assez insistante. Même après cinq ou dix thank you, elles nous proposent encore un nouveau bracelet. C’est dans ces moments là où on se sent un peu pris pour des machines à $$.

Un fried rice plus tard, on repart pour une petite heure de marche. On arrive dans la maison de Mu vers 14h, le trek est terminé pour aujourd’hui. Nous sommes 4 couples et la maison ressemble plus à une installation touristique qu’à une petite maison traditionnelle. On est un peu dépités. Tom veut partir, je ne suis pas contre. On va voir notre hôte, on lui donne son dû et nous partons. Elle nous accompagne afin de nous montrer la route à suivre pour rentrer. Sur le chemin elle nous demande pourquoi nous partons. On lui explique, en des termes plus doux, qu’on espérait un peu plus d’authenticité et que nous n’étions pas là pour partager un dortoir avec des occidentaux. Elle s’en excuse et nous partons. On avance, un peu plus loin on s’arrête deux minutes pour regarder un homme ivre qui s’accroche à son scooter pour ne pas tomber. Une femme à côté essaie de trouver quelqu’un qui peu ramener le scooter. A ce moment, nous voyons Mu revenir vers nous. Elle s’excuse à nouveau et nous propose de dormir chez sa mère, là nous serons que nous deux dans leur famille. Elle nous montre la petite maison en bambou en haut d’une colline. On accepte au moins de voir.

Cette fois on est dans l’authentique. On arrive dans la maison dans laquelle vit sa mère, son père, son frère et sa femme ainsi que leur fils d’un an. C’est rustique, il n’y a pas de portes dans cette maison en bois et notre lit est situé en face de celui du jeune couple. C’est la belle-sœur, qui s’appelle Ha, qui va s’occuper de nous. Elle nous prépare le dîner et le petit-dèj et c’est avec elle, et son fils, que nous passerons le plus de temps. On vit la soirée au rythme de la famille. Autour de la maison il y a les cochons, les poules, les canards et les buffles qui circulent librement des champs au pas de la porte.

Tom, Mu, Valérie et le petit neveu de Mu

Mama Su, la grand-mère

Mama Su coud un bonnet qu’elle vendra à Sapa

Le jeune couple dans la cuisine. La cuisinière est un trou pour faire du feu.

A table! “Eat full”

Ha, ci-dessus, est une jeune femme dégourdie qui n’a que 20 ans. Son fils a un an et elle s’est mariée il y a deux ans. Elle n’est allée à l’école que jusqu’à ses 8 ans environ mais parle un peu anglais. Elle a appris, comme toutes les femmes de son village, en autodidacte et grâce aux touristes. Elle me dit qu’elle s’est mariée trop tôt. Je crois qu’elle se satisfait de sa vie mais elle m’explique vite qu’elle ne l’a pas vraiment choisie. Elle tient la maison, fait à manger tout en s’occupant de son fils. Elle travaille aussi dans un hôtel et c’est elle qui sera notre guide le lendemain.

Après une nuit peu reposante pour moi, les Vietnamiens dorment sur des matelas aussi durs que de la brique, nous partons avec Ha. Nous avons la chance de faire un circuit un petit peu différent de celui de la masse et on passe par des chemins plus tranquilles. On finit par rejoindre les groupes dans un resto. Nouveau débarquement de vendeuses, puis on rentre en bus à Sa pa en milieu d’après-midi. C’était un chouette trek car on a réussi à sortir un peu de l’autoroute touristique, voir de beaux paysages et à rencontrer des femmes accueillantes.

Où sont les hommes ?

Depuis le début je ne parle que de femmes. Pour ce qu’on a pu en voir, c’est la première fois qu’on voit un déséquilibre aussi marqué entre les activités attribuées aux hommes et aux femmes. Pour caricaturer un peu (si peu), les femmes et leurs petites filles sont en ville pour vendre aux touristes ce qu’elles ont confectionné chez elles, ce sont elles qui viennent au contact des étrangers pour vendre leurs treks, ce sont elles les guides, ce sont elles qui nous font à manger et qui nous accueillent, ce sont elles que nous avons vu dans les champs, ce sont elles qui s’occupent des enfants, ce sont elles qui vont de l’avant. Que font les hommes ? Ils regardent leur femme bosser (vu plusieurs fois), ils nettoient leur scoots car ils sont taxi, ils sont au bistro Bià Hoi (bières fraîches) entre copains et ils regardent la tv. Même Tom qui s’est récemment déclaré féministe veut créer un soulèvement des femmes pour que les mecs se bougent un peu plus.

C’est mon ressenti (subjectif donc) mais s’il existe un musée de la Femme à Hanoï, je crois que ce n’est pas par hasard.

“Non, creuse plus à droite!” (là j’invente)

Le lendemain nous sommes partis pour Ha Giang. Une ville encore plus au nord, à la frontière avec la Chine. La région est paraît-il moins touristique mais tout aussi belle. Même principe, il faut partir quelques jours en trek pour découvrir la région.

A notre arrivée nous avons rencontré un guide qui nous propose de partir 3 jours avec lui en moto. Je voyagerai sur sa moto et Tom conduira la sienne. C’est une bonne solution qui nous évitera une rupture pour cause de mésentente sur scooter. 😉

 

Hanoï

Cinq jours passés dans la capitale Vietnamienne. Une ville en plein développement mais qui garde encore son authenticité. C’est très sympa de se balader dans les rues, un mélange de folie asiatique (des scooter dans tous les sens, du bruit, des petites échoppes de tout et de n’importe quoi, un coq qui traverse la rue …) et un héritage colonialiste qui a aussi amené un certain chic… à la française. Il y a toujours quelque chose à regarder. C’est aussi une ville intéressante culturellement avec des musées, des temples, une histoire, une bonne cuisine. Bref, vous l’aurez compris, on a beaucoup aimé cette ville.

On a aussi bénéficié de conditions de vie plus qu’agréables grâce à Caroline et Adrien, des amis français qui vivent en tant qu’expat’ ici depuis un an et qui nous ont accueillis chez eux.

Voici un échantillon non exhaustif de ce que nous avons vécu et visité ici.

Encore un bon restau avec nos hôtes

Valérie, Thomas, Caroline et Adrien

La vie de rue

Combats de coq

Ancienne porte de la ville

Les maisons traditionnelles exposées au musée éthologique

Spectacle traditionnel de marionnettes sur l’eau

A force, on assume bien les photos de touriste

Section mode du musée des femmes

Mausolée d’Hô Chi Minh

Il semble être de coutume chez les communistes de momifier leurs leaders historiques. Nous avons donc eu la possibilité de voir Hô Chi Minh, le fondateur de la République démocratique du Viêt Nam. Son souhait avant de mourir était d’être incinéré et que ses cendres soient dispersées aux quatre coins du pays, les responsables de l’époque en ont décidé autrement …

Nous avions déjà eu l’occasion de visiter le mausolée de Mao à Pékin et c’est toujours un moment assez intense. La mise en scène autour du tombeau en verre, les quatre gardes immobiles qui l’entourent, le marbre imposant, le silence réclamé pour ce moment solennel. Pas de photos évidemment. Ça ne dure que quelques secondes, on ne s’arrête pas, en file continue on longe l’estrade pour l’observer et on ressort.

Le temple de la littérature

Ce temple servait d’académie confucéenne. C’est ici que, de 1076 à 1915, les fils de l’aristocratie poursuivaient leurs études pour devenir lettrés et hauts fonctionnaires. Un bel endroit.

On remonte vers le nord pour faire une boucle avant de redescendre le pays. Direction Sapa demain matin, à 6h en bus d’Hanoï.