Sydney

Disclamer : Ce post sur Sydney n’arrive que maintenant car les derniers jours furent assez denses et parce qu’internet ne fonctionnait plus sur mon ordinateur.

 

Sur la route Rio-Kathmandu nous avions prévu un arrêt de 3 jours à Sydney. L’Australie n’était pas au programme du voyage mais cette escale était une bonne opportunité pour goûter un peu l’Australie.

Il ne va pas être simple de décrir ici nos impressions tant elles ont été … mitigées.

L’accueil déjà a été un peu sec. Après avoir fait tamponner notre passeport par un mec assez peu aimable nous sommes passé par la douane. Là, tout l’avion est passé par une fouille minutieuse des douaniers. Nous avons été questionné sur notre vie comme si on avait rdv au 36 quai des orfèvres et nos sacs ont été totalement vidés puis passés au scanner. Sans rentrer dans des détails inutiles j’ai aussi récolté un avertissement car j’avais “tenté d’importer illégalement” une pomme de l’avion dans mon sac. Autant dire qu’après 20h de vols et ce welcome pack je n’étais pas dans les meilleures conditions pour apprécier le pays.

En 3 jours nous avons pu voir les principaux quartiers de Sydney. Les plages le dimanche, puis le centre ville le lundi et enfin les quartiers victoriens, chinatown et autre quartier branché le mardi.

C’est la première fois que nous avons un choc culturel dans un pays occidental. Sydney est une ville qui n’a que 200 ans et l’influence anglaise y est extrêmement forte. C’est une sorte de paradis créé par des blancs anglosaxons qui ont réussi à construir leur monde idéal.

Tout est beau … Tout. Les gens sont beaux, musclés, bronzés, sportifs et blonds. La mer (pourtant en ville) est d’un bleu translucide et parfaitement propre. La ville est ultra moderne, on n’a pas vu un papier par terre. Il n’y a pas une voiture construite avant 2005 et de moins de 15 000 € qui circule. Il y a des toilettes, douches publiques gratuites tous les 200 mètres parfaitement propres. On a vu des gens donner de la San pellegrino à boire à leur chien. Il y a des barbecues ultra neufs (en france personne n’oserait en avoir un si beau) mis à disposition gratuitement dans les parcs. L’architecture est magnifique quelque soit le quartier, soit dans un style très moderne soit moderne-victorien. Tout est fait avec goût. Les groupes de musique dans la rue ne crient pas trop fort pour ne pas importuner les passants. Les travaux ne font pas de bruit. Il n’y a pas de bouchons. Les pigeons ressemblent à des colombes. On pourrait encore continuer cette description mais je voyez l’esprit.

C’est beau, mais en fait c’est trop. On s’est vraiment cru dans le Truman show ou à Walt Disney. S’en est même un peu angoissant.

La contrepartie de ce monde parfait est que tout est cadré et codifié. Dans chaque lieu public ou privé tout commence par la liste de ce qui est interdit et puis ensuite ce qui est toléré. Tu as le droit de profiter de la vie mais uniquement si tu restes gentiment dans le périmètre qu’on a bien voulu t’accorder. Et finalement ça se ressent. Les gens sourient mais ne rient pas. Les seuls gens qu’on a vu courir ou rire un peu fort étaient des étrangers. Les gens sont beaux mais se ressemblent tous et se regardent les uns les autres. Tout est calme et si tu oses faire quelque chose qui sort du code de bonne conduite on te regarde comme un aliéné. On s’est demandé ce qui était vraiment naturel dans tout ça.

Il y a beaucoup de français à Sydney. Ils sont encore plus caricaturaux que les Australiens eux-mêmes mais je comprends qu’à 20 ans ce soit excitant d’y vivre. Il est facile de trouver un boulot, il y a la plage, le surf, les soirées trendy dans les villas, les gens qui donnent l’impression d’être cool. Tout ce beau monde nous a apparu assez factice finalement. Un très beau décors avec un goût un peu amer.

On en est ressorti en se disant que la vie doit être géniale si tu nais Australien – dans une famille blanche et riche – et que tu as été bercé toute ta vie dans cet environnement mais vu de l’extérieur ça ne donne vraiment pas envie (en tout cas en ce qui nous concerne).

Je ne sais pas si je reviendrai dans ce pays, la nature y est magnifique et ça donne envie de visiter d’autres endroits plus naturels. On est surtout bien contents d’en être repartis assez vite pour retrouver un environnement bien moins confortable mais aussi bien plus « humain ».

Mer bleu azur et piscine (gratuite)

L’opéra de Sydney

L’aquarium de Sydney