Les chutes d’Iguazu

Fin de l’Argentine et début du Brésil autour des chutes d’Iguazu. Hautes de 80 mètres et sur 2 700 mètres de long les chutes sont un ensemble de 275 cascades situées au cœur de la forêt tropicale.  Même sans être passionné de chutes d’eaux on ne peut pas rester insensible. Le volume d’eau qui s’écoule, la puissance, le souffle, le bruit dans cette végétation verdoyante, c’est vraiment un lieu magnifique. 80 % des chutes se situent côté argentin mais côté brésilien nous bénéficions d’une vue plus globale. Nous avons donc visité les deux parcs nationaux, l’un Argentin permettant de s’approcher au plus près des chutes et l’autre Brésilien offrant une vue panoramique.

Vues côté Argentin

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A côté d’une des cascades

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Les coatis

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Vue côté brésilien

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Autant les chutes du Niagara ne nous avaient pas vraiment emballés, autant là c’était vraiment spectaculaire.

Aujourd’hui, c’est journée repos-planification du Brésil. Il nous reste 1 mois mais, à nouveau, ici les distances sont immenses. On a plusieurs possibilités et donc plusieurs choix (et donc plusieurs renoncements) pour bien terminer ce tour en Amérique latine. Les Brésiliens n’ont pas l’air de savoir souvent parler espagnol, c’est dommage on commençait à être rodé … il va falloir à nouveau baragouiner en espagno-anglais pour se faire comprendre.

Boa tarde.

 

Les missions jésuites en Argentine et au Paraguay

Sur la route pour Iguazu nous avons fait un arrêt pour découvrir les missions jésuites. A l’image du Macchu Picchu et d’une civilisation aujourd’hui disparue, les missions jésuites, à l’état de ruine, sont le souvenir d’une histoire unique au monde.

Je vais tenter de résumer cette histoire en quelques phrases. Les jésuites sont arrivés en Amérique du Sud en 1549 pour évangéliser les “sauvages”. A cette époque le traitement des indigènes est inhumain. Utilisés comme esclaves dans les champs et les mines ils sont la propriété pure et simple des conquistadors. Les jésuites décident de s’installer ici en employant une méthode totalement révolutionnaire : ne pas utiliser la force pour pousser les indigènes à se convertir mais gagner leur confiance grâce à l’enseignement, la protection contre les esclavagistes et les sermons des religieux envoyés sur place. C’est ainsi qu’à partir de 1609, ils comment à créer les “reduccion”, une organisation sociale autonome dans laquelle les Guaranis (indigènes locaux) sont traités d’une manière innovante. Dans ces villages les jésuites fusionnent les traditions locales avec les préceptes catholiques, offrent la liberté aux indigènes et les font même participer aux décisions concernant la mission. Les Guaranis reçoivent une éducation poussée (philosophie et musique inclus), ils partagent de manière égalitaire les richesses créées etc… La méthode fonctionne bien et en 150 ans 30 missions seront bâties et 140 000 guaranis christianisés. Leur succès et leur puissance croissante finit par déplaire fortement à quelques personnes influentes. Par décret du roi d’Espagne en 1759, les jésuites sont chassés et les guaranis doivent quitter les reduccions. Cette expérience dite utopique finit dans un bain de sang et les indiens, pourchassés, retournent dans la forêt.

Tom a été bouleversé par cette histoire. C’est vrai que lorsqu’on visite les sites on sent une sérénité se dégager des murs et on revit ce projet idéaliste et hors du commun.

On a donc visité 3 reduccions, une en Argentine et deux au Paraguay. Les deux du Paraguay sont les mieux conservées et classées au Patrimoine Mondial de L’unesco. Nous sommes à côté de la frontière et on a pu faire l’aller-retour dans la journée.

San Ignacio Mini – Argentine

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Isolés, pour se protéger de l’extérieur, il y avait en moyenne 4000 habitants par reduccions. 

Jesus de Tavarangüe – Paraguay

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Trinidad – Paraguay

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Derniers jours à BA

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De toutes les villes qu’on ait visité en Amérique du Sud, Buenos Aires est de loin la ville la plus active culturellement. Expos, centres culturels, galeries, vernissages, concerts, danse … c’est vraiment riche. La ville est aussi très animée le soir avec ses bars et ses restos. Les Argentins ont un rythme aussi qui leur est vraiment propre : on déjeune entre 13h et 15h, on mange le soir entre 21h et 23h et les soirées comment à partir de 22h et se terminent au petit matin.

On est partis visiter un quartier de BA avec Chaloulou et Franca, le quartier de Recoleta. Un quartier assez chic avec des aires à la française. On est entrés dans un centre culturel d’art contemporain et après avoir vu une expo très .. contemporaine .. on a été pris d’une pulsion créative :

Toto l’artiste a souhaité faire mon portrait

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Voici le résultat 

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La version transgenre de ma personne. Moi qui voulais faire ma vie avec un artiste, je suis comblée 😉

La version portrait de Tom par Chaloulou

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Création photographique contemporaine

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Je pense que vous comprendrez de vous même la puissance du message que souhaite nous délivrer l’auteur.

Sur ce, nous prenons un bateau pour traverser le Rio de la Plata et visiter l’Uruguay.

Feliz cumpleaño y Tango

Pour mon anniversaire l’occasion était belle d’aller voir un spectacle de Tango à Buenos Aires. On avait fait la milonga la veille mais j’avais envie de voir de “vrais” danseurs. On est donc partis dimanche soir dans un cabaret spectacle. C’est évidemment touristique mais le niveau était très bon, ou en tout cas largement suffisant pour notre expertise en la matière. Il y avait un orchestre, 3 couples de danseurs et deux chanteurs. C’était intense et caliente.

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Photo volée (car elles étaient interdites)

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Route vers Buenos aires et premiers jours

Après 26h de transport, dont 3h d’attente à la frontière et 3h à Mendoza pour changer de bus, on est passés côté Argentin. Les bus a beau être confo et la route tranquille on a du mal à se remettre de ce genre de voyage ! On a traversé la cordillère des Andes et c’était vraiment beau. La frontière entre le chili et l’argentine se trouve pile au sommet d’une des montagnes, je ne connais pas l’altitude mais il y avait des neiges éternelle. Ambiance station de ski.

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Et puis on est redescendus et on a découvert les vignes des environs de Mendoza.

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On pensait pouvoir profiter des 3h à Mendoza pour visiter en express la ville mais nous nous sommes heurtés à un problème logistique qui va nous suivre en Argentine : retirer du cash ! Il nous fallait prendre quelques pesos Argentin et on a commencé à tester les banques du pays. Le problème est qu’on ne peut retirer que 150 euros pas jour (soit de quoi vivre 2 jours à deux) et on est taxés de 7 euros par retrait (+ les frais de retrait en France). Autant dire que ça ne fait pas vraiment plaisir. On a testé 8 banques mais toutes fonctionnent sur le même procédé. On a donc dû céder, retirer le cash et repartir à la gare pour prendre le bus. La souci en plus c’est que très peu de commerçants prennent la CB, donc il faut pouvoir payer en monnaie sonnante. En arrivant à Buenos Aires on a passé encore du temps à chercher des plans B pour contourner l’arnaque. Bon, c’est comme ça mais ça gâche un peu la fête.

On est arrivés vendredi matin à Buenos Aires. Charles, un copain de Tom qui s’est installé ici il y a un mois avec sa copine Argentine, nous a accueilli chez lui ! C’est top car on peut passer du temps avec lui et vivre dans un appart. En plus nous sommes dans le quartier “Palermo Hollywood”, un quartier branché et vivant de la ville. Pleins de restos et de bars animés.

Depuis on s’est pas mal reposé et on a commencé à visiter un peu la ville. A première vue c’est une ville qui ressemble beaucoup à une ville européenne avec un mélange de plusieurs styles architecturaux. On a croisé des bâtiments de style Haussmannien ou des rues qui nous rappellent Madrid. L’ambiance aussi nous rappelle une capitale européenne : ça va vite, il y a du monde partout, c’est vivant, il y a des animations culturelles, il faut faire la queue pour entrer ou réserver pour visiter …

Dès le premier soir on est partis tester la viande grillée Argentine et son vin local. C’est bon, mais (au risque d’être rabat joie) ça manque un peu de vert.

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Charles, Franca et Tom

On a aussi visité le quartier de la Boca. Mythique pour les amateurs de foot.

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Et enfin, on a passé une soirée dans une milonga. Une salle de danse où les gens prennent des cours de tango. Nous on était là pour les regarder, en espérant qu’il y ait du niveau, et commenter évidemment. Bon, le niveau n’était pas hyper haut et on a plutôt vu des gens réaliser des mouvements saccadés et peu coordonnés, mais à leur décharge cette danse technique est très difficile.

On reste ici encore quelques jours, affaire à suivre..