La région d’Ha Giang

Dans le voyage, et les ballades en général, j’apprécie de voir de beaux paysages mais ce que j’aime surtout c’est traverser des villages. Attraper quelques minutes de vie des habitants, échanger un bonjour ou un regard, découvrir leurs coutumes et leur quotidien. C’est la première fois que dans un trek nous avons la chance d’associer d’aussi beaux paysages avec autant de beaux villages empreints d’authenticité. Ce pays continu de nous émerveiller et nous surprendre.

Ha Giang est la ville la plus septentrionale du Vietnam. Lors de notre trek nous allons même longer la frontière Chinoise. On a fait le choix de partir avec un guide, c’est plus confo et il paraît que la route est difficile. Pendant 3 jours je serai sur le scoot du guide et Tom aura le sien. Nous n’avons plus qu’à nous laisser guider par Trung, un jeune homme de 20 ans issu de l’ethnie Tay.

Jour 1 : Phuong Thien – Bac me – Du Gia village

Premier arrêt pour découvrir un village de la minorité Tay pas très loin d’Ha Giang.

Les maisons sont sur pilotis dans le style traditionnel. Structure en bois et toit en feuille de palmier. C’est une méthode qui permet de bien aérer la maison et d’éviter l’humidité, importante ici. Il n’y a qu’une seule pièce. Les lits sont situés le long des murs et parfois séparés d’un petit rideau pour plus d’intimité. Le centre de la pièce est le lieu commun où la famille se retrouve pour cuisiner et manger.

Généralement autour de chaque maison se trouve un petit d’un lopin de terre pour la culture du riz ou autres légumes, des poules, des cochons et un petit lac pour les poissons. De quoi bien se nourrir. Les habitants ici sont encore le plus souvent agriculteurs.

On poursuit notre route.

Le tourisme est encore assez peu développé ici et les enfants sont souvent curieux de nous voir arriver dans leurs villages. Ils se collent aux vitres du resto pour nous regarder et les plus téméraires nous lancent des Hello! en rigolant. Ça nous rappelle la Chine, quand les passants étaient enthousiastes de voir des farangs.

Le long de la route on découvre des paysages montagneux et bordés de rizières.

En fin d’après-midi nous arrivons dans le petit village de Du Gia. Nous allons dormir dans un homestay. Les homestay sont des habitants qui nous accueillent dans leur maison traditionnelle et qui nous prépareront les repas. Un parent âgé est décédé la veille, du coup il y a beaucoup de monde dans la maison. Ils viennent pour préparer la cérémonie. Les membres de la famille sont en bas et confectionnent des tissus, des lampions en papier… L’ambiance n’est pas morose.

La tradition ici est, lorsqu’il y a des invités, de leur servir de l’alcool de riz. On porte un toast, on trinque, on boit (cul sec évidemment) et on se serre la main. Les toasts s’enchaînent et il faut trouver des ruses pour limiter les doses. 😉

De gauche à droite : notre hôte, un membre de sa famille, un autre guide et Tom

Jour 2 : Meo vac – Dong van

Le lendemain matin, des femmes se sont installées pour continuer leurs préparatifs.

C’est aujourd’hui que nous verrons les plus beaux paysages. Nous allons traverser un parc géologique. Un massif karstique composé de pics et de canyons.

Le soir on dormira à Don Van dans une guest house. Moins chaleureux mais plus confortable …

Jour 3 : Lung Cu – Yem minh

Dernier jour du road trip. Alors qu’on roulait environ 80 km chaque jour les deux premiers jours, aujourd’hui il faudra en faire 150. En scoot ce n’est pas rien.

On démarre la journée direction la frontière chinoise. Globalement, les Vietnamiens apprécient les français et ne sont pas très rancuniers des américains mais ils Détestent les chinois. C’est amusant car de notre point de vue ils y ressemblent beaucoup. Au bord de la frontière il y a une grande tour dans un style très communiste et qui offre une jolie vue à 360°.

Puis on s’arrête près d’un petit chemin barré de barbelés qui marque une des frontières avec la Chine. Les locaux vietnamiens ont le droit de traverser le temps d’une journée.

On continue notre route et nos rencontres avec les habitants des montagnes.

Elles portent parfois 40 kg sur le dos

Transport de porc

Le trip se termine en fin de journée. On a mal au dos mais on est contents. C’est rare de pouvoir s’immerger autant dans des cultures qui sont restées très traditionnelles et de profiter de paysages aussi très beau.

Journée autour d’Ha Giang

Sur les 50 derniers km du voyage nous n’avons pas pris le temps de nous arrêter. Il était tard, nous étions fatigués. Pendant ces 3 jours on a vu quelques groupes faire le même tour que nous par eux-mêmes et nous, on aime bien notre indépendance. Avoir un guide était bien utile, vu les conditions de la route, mais il serait pratique aussi je sache conduire un scoot. J’avais repéré la route sur les derniers km, elle est en bon état, c’est plat, il y a deux voies. C’est un bon circuit pour tester. On est donc resté un jour de plus pour retourner sur les derniers 30 km et m’essayer à la conduite. Tom, de son côté, en profite pour s’entraîner sur la version semi-manuelle du scooter.

L’épreuve du feu

Nous nous sommes arrêtés dans une homestay pour manger le midi. Le propriétaire, qui ne parlait pas un mot d’anglais, était très fier de nous montrer son moulin à eau qui lui permet d’alimenter ses rizières. Fait en bambou c’est vrai qu’il était beau. On a bien mangé puis on est repartis.

Repas dans la pièce commune. Comme d’habitude l’ameublement est assez minimaliste.

Une famille qui récolte le riz

La femme en bleu a le dos plié en deux à force de s’être baissée. Elle ne peux plus se redresser. 

Nous avons terminé notre tour du nord vietnamien et nous commençons à descendre vers le sud. Prochaine étape, la baie d’halong.

Voyage en bus couchette. 

De nuit ou de jour, une spécialité vietnamienne assez confortable.

Sa Pa

Première étape de notre boucle du nord du Viêt Nam. Sapa, une petite ville perchée à 1500 mètres d’altitude. C’est un lieu très prisé des touristes étrangers et des vietnamiens qui y séjournent pour le weekend. Plusieurs ethnies minoritaires vivent aux alentours, les Hmong, les Red Dao, les Tày. A chacun sa langue, ses vêtements et ses coutumes. On vient ici pour faire des treks à la découverte de ces villages reculés .. enfin plus si reculés car le tourisme ethnique est devenu un vrai business. Ce serait un peu mal venu de critiquer car le tourisme est une vraie chance pour ces ethnies qui vivent encore très modestement mais pour nous qui cherchons l’authentique, il devient difficile de le trouver.

Le jour de notre arrivée nous nous faisons accoster par une dame hmong d’1 mètre 40 qui nous propose un trek de 2 jours dans la vallée et la nuit chez elle. Il y en a beaucoup d’autres comme elle qui proposent des treks, des sacs, des fruits … Celle-ci est assez entreprenante et nous charme avec son sourire avenant et son tempérament. Elle s’appelle Mu. Le prix est modique, on accepte, rendez-vous le lendemain matin.

Quand nous sommes arrivés à Sapa il y avait un brouillard dense qui nous empêchait de voir à 10 mètres. Il parait qu’il y a des montagnes et un lac autour du village … On croise une française qui repart dans le sud du pays le soir même, après 10 jours de mauvais temps elle est dépitée. Nous on espère que ça ira mieux pour le trek car dans le brouillard le projet perd nettement de son intérêt.

Heureusement nous avons de la chance car le lendemain le brouillard s’est levé. Un beau soleil nous attend pour démarrer le trek. On arrive au point de rdv et on découvre que nous ne serons pas seul avec Mu, deux autres couples nous attendent. Et puis en fait Mu nous explique qu’on ne part pas avec elle aujourd’hui mais avec sa sœur qui parle moins bien anglais. Bon.. on est un peu déçus. On y va, on est suivis d’un petit groupe de femmes hmong, je les appelle nos accompagnatrices, qui portent des sacs et autres accessoires dans leur panier en osier.

Ça grimpe raide, on longe l’arête et on profite d’une vue sur la vallée, les rizières …

On commence à passer à travers les petits villages des minorités. Notre guide, sa famille et les villages que nous traversons sont de l’ethnie des hmongs noirs. Leur tenue est noire. Les femmes portent une veste rembourrée (ici il fait froid) avec des motifs au niveau des bras, un short long et des jambières. Elles ont aussi des colliers et boucle d’oreille en argent. Ces tenues sont encore portées au quotidien. Les hommes plus âgés portent aussi un costume noir, col mao et pantalon mais les jeunes sont en jean et t-shirt.

Accompagnatrice hmong

Ballade le long des rizières

La ballade continue et on est débarqués dans un resto de campagne rempli uniquement de blancs. A peine assis nos accompagnatrices et d’autres fillettes commencent à nous proposer toute leur marchandise de manière assez insistante. Même après cinq ou dix thank you, elles nous proposent encore un nouveau bracelet. C’est dans ces moments là où on se sent un peu pris pour des machines à $$.

Un fried rice plus tard, on repart pour une petite heure de marche. On arrive dans la maison de Mu vers 14h, le trek est terminé pour aujourd’hui. Nous sommes 4 couples et la maison ressemble plus à une installation touristique qu’à une petite maison traditionnelle. On est un peu dépités. Tom veut partir, je ne suis pas contre. On va voir notre hôte, on lui donne son dû et nous partons. Elle nous accompagne afin de nous montrer la route à suivre pour rentrer. Sur le chemin elle nous demande pourquoi nous partons. On lui explique, en des termes plus doux, qu’on espérait un peu plus d’authenticité et que nous n’étions pas là pour partager un dortoir avec des occidentaux. Elle s’en excuse et nous partons. On avance, un peu plus loin on s’arrête deux minutes pour regarder un homme ivre qui s’accroche à son scooter pour ne pas tomber. Une femme à côté essaie de trouver quelqu’un qui peu ramener le scooter. A ce moment, nous voyons Mu revenir vers nous. Elle s’excuse à nouveau et nous propose de dormir chez sa mère, là nous serons que nous deux dans leur famille. Elle nous montre la petite maison en bambou en haut d’une colline. On accepte au moins de voir.

Cette fois on est dans l’authentique. On arrive dans la maison dans laquelle vit sa mère, son père, son frère et sa femme ainsi que leur fils d’un an. C’est rustique, il n’y a pas de portes dans cette maison en bois et notre lit est situé en face de celui du jeune couple. C’est la belle-sœur, qui s’appelle Ha, qui va s’occuper de nous. Elle nous prépare le dîner et le petit-dèj et c’est avec elle, et son fils, que nous passerons le plus de temps. On vit la soirée au rythme de la famille. Autour de la maison il y a les cochons, les poules, les canards et les buffles qui circulent librement des champs au pas de la porte.

Tom, Mu, Valérie et le petit neveu de Mu

Mama Su, la grand-mère

Mama Su coud un bonnet qu’elle vendra à Sapa

Le jeune couple dans la cuisine. La cuisinière est un trou pour faire du feu.

A table! “Eat full”

Ha, ci-dessus, est une jeune femme dégourdie qui n’a que 20 ans. Son fils a un an et elle s’est mariée il y a deux ans. Elle n’est allée à l’école que jusqu’à ses 8 ans environ mais parle un peu anglais. Elle a appris, comme toutes les femmes de son village, en autodidacte et grâce aux touristes. Elle me dit qu’elle s’est mariée trop tôt. Je crois qu’elle se satisfait de sa vie mais elle m’explique vite qu’elle ne l’a pas vraiment choisie. Elle tient la maison, fait à manger tout en s’occupant de son fils. Elle travaille aussi dans un hôtel et c’est elle qui sera notre guide le lendemain.

Après une nuit peu reposante pour moi, les Vietnamiens dorment sur des matelas aussi durs que de la brique, nous partons avec Ha. Nous avons la chance de faire un circuit un petit peu différent de celui de la masse et on passe par des chemins plus tranquilles. On finit par rejoindre les groupes dans un resto. Nouveau débarquement de vendeuses, puis on rentre en bus à Sa pa en milieu d’après-midi. C’était un chouette trek car on a réussi à sortir un peu de l’autoroute touristique, voir de beaux paysages et à rencontrer des femmes accueillantes.

Où sont les hommes ?

Depuis le début je ne parle que de femmes. Pour ce qu’on a pu en voir, c’est la première fois qu’on voit un déséquilibre aussi marqué entre les activités attribuées aux hommes et aux femmes. Pour caricaturer un peu (si peu), les femmes et leurs petites filles sont en ville pour vendre aux touristes ce qu’elles ont confectionné chez elles, ce sont elles qui viennent au contact des étrangers pour vendre leurs treks, ce sont elles les guides, ce sont elles qui nous font à manger et qui nous accueillent, ce sont elles que nous avons vu dans les champs, ce sont elles qui s’occupent des enfants, ce sont elles qui vont de l’avant. Que font les hommes ? Ils regardent leur femme bosser (vu plusieurs fois), ils nettoient leur scoots car ils sont taxi, ils sont au bistro Bià Hoi (bières fraîches) entre copains et ils regardent la tv. Même Tom qui s’est récemment déclaré féministe veut créer un soulèvement des femmes pour que les mecs se bougent un peu plus.

C’est mon ressenti (subjectif donc) mais s’il existe un musée de la Femme à Hanoï, je crois que ce n’est pas par hasard.

“Non, creuse plus à droite!” (là j’invente)

Le lendemain nous sommes partis pour Ha Giang. Une ville encore plus au nord, à la frontière avec la Chine. La région est paraît-il moins touristique mais tout aussi belle. Même principe, il faut partir quelques jours en trek pour découvrir la région.

A notre arrivée nous avons rencontré un guide qui nous propose de partir 3 jours avec lui en moto. Je voyagerai sur sa moto et Tom conduira la sienne. C’est une bonne solution qui nous évitera une rupture pour cause de mésentente sur scooter. 😉

 

Hanoï

Cinq jours passés dans la capitale Vietnamienne. Une ville en plein développement mais qui garde encore son authenticité. C’est très sympa de se balader dans les rues, un mélange de folie asiatique (des scooter dans tous les sens, du bruit, des petites échoppes de tout et de n’importe quoi, un coq qui traverse la rue …) et un héritage colonialiste qui a aussi amené un certain chic… à la française. Il y a toujours quelque chose à regarder. C’est aussi une ville intéressante culturellement avec des musées, des temples, une histoire, une bonne cuisine. Bref, vous l’aurez compris, on a beaucoup aimé cette ville.

On a aussi bénéficié de conditions de vie plus qu’agréables grâce à Caroline et Adrien, des amis français qui vivent en tant qu’expat’ ici depuis un an et qui nous ont accueillis chez eux.

Voici un échantillon non exhaustif de ce que nous avons vécu et visité ici.

Encore un bon restau avec nos hôtes

Valérie, Thomas, Caroline et Adrien

La vie de rue

Combats de coq

Ancienne porte de la ville

Les maisons traditionnelles exposées au musée éthologique

Spectacle traditionnel de marionnettes sur l’eau

A force, on assume bien les photos de touriste

Section mode du musée des femmes

Mausolée d’Hô Chi Minh

Il semble être de coutume chez les communistes de momifier leurs leaders historiques. Nous avons donc eu la possibilité de voir Hô Chi Minh, le fondateur de la République démocratique du Viêt Nam. Son souhait avant de mourir était d’être incinéré et que ses cendres soient dispersées aux quatre coins du pays, les responsables de l’époque en ont décidé autrement …

Nous avions déjà eu l’occasion de visiter le mausolée de Mao à Pékin et c’est toujours un moment assez intense. La mise en scène autour du tombeau en verre, les quatre gardes immobiles qui l’entourent, le marbre imposant, le silence réclamé pour ce moment solennel. Pas de photos évidemment. Ça ne dure que quelques secondes, on ne s’arrête pas, en file continue on longe l’estrade pour l’observer et on ressort.

Le temple de la littérature

Ce temple servait d’académie confucéenne. C’est ici que, de 1076 à 1915, les fils de l’aristocratie poursuivaient leurs études pour devenir lettrés et hauts fonctionnaires. Un bel endroit.

On remonte vers le nord pour faire une boucle avant de redescendre le pays. Direction Sapa demain matin, à 6h en bus d’Hanoï.

Koh Libong

On continue notre tour des îles sur un rythme plutôt ralenti. Koh Libong aura été un bon choix. L’île n’est pas habitée “que” par des touristes mais surtout par quelques petits villages de pêcheurs. On peut de nouveau manger dans des petites gargotes par chères et nous sommes situés au bord d’une très jolie plage. On est restés 3 jours le temps de faire un tour de scoot pour découvrir l’île et une excursion en bateau sur les îles voisines réputées pour le snorkling.

Finalement on s’en sera bien sorti en Thaïlande. On a découvert les villages verdoyants du nord, la culture Thaï, sa capitale aux multiples facettes et des plages paradisiaques plutôt au “calme”.

On part demain pour Phuket, rejoindre son aéroport le lendemain et atterrir le soir à Hanoï. Le Vietnam, avant-dernier pays de notre voyage !

Balade sur l’île

Snorkling et baignade sur les îles voisines : Koh Kradan et Koh Muk

Krabi en famille

Nous sommes restés 3 jours à Krabi pour rejoindre Camille, Laurent, Vadim et Valentin. C’était chouette de les retrouver quelques jours alors qu’ils habitent en Chine. Les occasions se font rares !

Au programme : tour en bateau d’une journée pour visiter des îles, journée plage-château de sable-piscine, pour leur dernière journée ils ont fait un tour à dos d’éléphant et visité des sources d’eaux chaudes (de notre côté nous devions organiser la suite du voyage … et acheter des dry bags!).

Les petits (et les grands) avaient l’air très contents de voir leur oncle, qui a donné de sa personne pour les faire bien rire (cf “boomboom-miamiam!!”). Trois jours c’est vite passé, la famille est repartie à Shanghai. Ils atterrissent à 7h du mat et Laurent part bosser dans la foulée.

Quelques photos de l’excursion en bateau 

Le saut l’Ange

Il nous reste 5 jours à passer en Thaïlande. Le choix de notre nouvelle destination fut encore assez complexe. Trouver une île tranquille mais avec des guesthouse, à distance suffisante de la zone krabi-phuket mais pas trop loin non plus, avec un hôtel confo mais pas trop cher … La perle rare. On a fini par choisir une petite île quasi-inconnue et proche d’autres îles réputées (et trop chères) qui se nomme Koh Libong. On est arrivés à la mi-journée, le bungalow est assez roots mais je crois que l’île nous plait. On va rester ici jusqu’au départ.

 

Ko Pha Ngan

On a passé 3 jours ici. Ko Phan Ngan est l’île où se déroule les fameuses fool moon party (aussi les black moon, jungle moon, half moon, …). Pour les néophytes, d’énormes soirées électro en bord de mer, interdites aux Thaïs (!). Nous qui cherchons à éviter la foule, le pari était risqué.. mais on nous avait dit que le nord était bien plus tranquille. Nous avons élu domicile sur une petite plage, du nord donc, Haad salad.

Après une nuit horrible en bus, le bétail doit être à peu près traité de la sorte, puis 3 heures de bateau nous arrivons sur l’île. La recommandation était bonne. On était loin d’être seuls mais l’ambiance était très familiale et tranquille. On avait un bungalow au bord d’une eau turquoise à température ambiante, les palmiers et la jungle entourant la petite plage c’était vraiment beau. Après le trip du nord et Bangkok on avait besoin de chiller et de se reposer. On aura donc vu de l’île que cette plage et celle d’à-côté réputée pour ses poissons. Une petite virée en kayak pour y aller et session snorkling. Je n’ai jamais vu autant de poissons colorés autour de moi. Un aquarium.

Quelques photos de notre quotidien de ces derniers jours 

Jour

Nuit

Le petit bungalow

Baignade de fin de journée

A présent nous partons pour Krabi rejoindre Cam, la sœur de Thomas, et sa petite famille qui sont en vacance pour une semaine.

Bangkok

Je m’étais préparée psychologiquement à débarquer dans une ville de luxure et de dépravation. Une grosse capitale asiatique polluée, bruyante et sale. J’ai découverts une ville très animée effectivement mais rapidement plus tranquille si on se recule un peu du centre, riche culturellement, verte, assez charmante. C’est la capitale que j’ai préféré visiter depuis le début de ce voyage. Elle mérite de s’y attarder 3 ou 4 jours pour prendre le temps de découvrir ses différentes facettes.

On a eu la chance de loger dans un quartier près du fleuve, moins touristique, plus tranquille. On circule en bateau pour faire les visites ce qui nous évite les routes qui sont toutes aussi chargées que le périph’ à 19h.

Les navettes sur le fleuve Chao Praya

Visite du temple Wat Pho

Un ensemble de temples dont le principal abrite un Bouddha couché. Un Bouddha de 45 mètres de long et 15 mètres de haut tapissé d’or.

Balade en bateau à travers les Khlong

On a adoré cette balade. Les Khlong ce sont les canaux qui sillonnent Bangkok et qui permettent de s’infiltrer dans une vie locale qu’on ne soupçonne pas. On longe des maisons sur pilotis en bois, des vieilles baraques, des petits temples … le tout enfoui dans une végétation luxuriante. Extra.

Visite du temple Wat Phra Kaeo et Grand Palais

Temple magnifique et visite difficile. C’est le temple le plus touristique et populaire de la Thaïlande, il est vénéré pour le bouddha d’Émeraude qui est installé dans un des temples. Notre niveau de tolérance à la foule a été assez malmené. On a hésité à entrer tellement elle était compacte, nous y sommes quand même allé, on ne regrette pas mais on était contents d’en repartir.

Le Grand Palais, résidence du roi à une époque révolue. Un mélange de style occidentalo-thaï assez intéressant.

Point de vue sur la ville depuis la tour Bayoke II

On se rend compte de l’immensité de cette ville.

Visite du musée national

Un beau musée aussi à visiter. Malheureusement plusieurs salles qui nous intéressaient (masques, marionnettes, instruments de musique, défenses sculptées …) étaient fermées.

Soirée sur Kaho San Road

Pour terminer il fallait bien aller voir la vie nocturne de Bangkok (enfin pour moi, Tom connaissait déjà). Direction une des rues réputées pour ses bars et clubs. On s’est posés dans un bar de musique live. Bons musiciens mais niveau sonore qui exclue toute conversation. Même ici j’ai trouvé l’ambiance plutôt détendue, on n’a pas dû rester assez tard pour que le glauque descende dans la rue…

C’est fini pour Bangkok. On continue notre descente, direction les plages !! Youhou!! On a nos masques et tubas, on est prêts.

Ce fut difficile de trouver l’île offrant le bon compromis : calme et sans (trop de) touristes, plages et poissons, confort, prix. Autant dire la perle rare. On a opté pour le nord de Koh Phangan. Paraît-il que c’est plutôt tranquille et on doit se rapprocher de Krabi pour la suite de nos aventures.

We’ll see 🙂

Road trip dans le triangle d’or

Quatre jours à sillonner la région du triangle d’or. Région également appelée des “trois frontières” car c’est ici que se rejoignent celles du Laos et de la Birmanie. 350 km à deux sur un scooter, le voyage ne fut pas un long fleuve tranquille pour l’équipe … mais nous avons pu admirer des magnifiques paysages. La région est boisée, parfois montagneuse, de nombreuses rizières parcourent la route et longent Mékong. Evidemment nous avons aussi croisé de nombreux Thaïlandais(es) sur notre route, toujours très souriant(e)s.

J1 – 18 janvier : Chiang Rai – Mae Salong

Le village est situé en haut d’une petite montagne et il faut parfois grimper sec. On traverse des petites forêts tropicales. Le premier jour nous avons pris une grande route plutôt jolie mais nous avons raté les villages traditionnels présents sur les routes alternatives. On reporte l’exploration des villages alentours au lendemain matin.

J2 – 19 janvier : Mae salong – Mae sai

Superbe deuxième jour. Nous nous sommes perdus (grâce à moi…) dans des petites routes ce qui nous a donné l’occasion de passer dans des villages vraiment tranquilles, qui vivent au rythme des buffles et des rizières. Beaucoup d’enfants aussi qui trouvaient l’occasion de tester leur niveau d’anglais avec nous.

Les stations essence locales

Sortie de l’école

Puis nous nous sommes dirigés vers la pointe nord du triangle d’or. Une petite route longe la frontière Birmane, nous passons quelques check point de l’armée. La vue vers les montagnes Birmanes est magnifique. C’est une zone peu habitée et encore intacte.

View point sur la frontière Birmane

C’est étonnant un endroit si bucolique et juste derrière lequel il y a des barbelés et une tranchée en cas d’invasion …

Nous poursuivons la route vers Mae Sai. On nous dit que la nuit cette route peut être dangereuse à cause des trafiquants de drogue. L’armée au check point n’a pas vraiment l’air d’être sur les dents, on continue avant la tombée du soleil.

J3 – 20 janvier : Mae sai – Chang saen

On démarre la journée par la visite d’une Monkey Cave. C’est une grotte, transformée en petit temple, nichée dans une jungle et un site dans lequel des singes descendent en bande pour manger ce que les touristes leur donne (ou ne leur donne pas aussi).

Nous continuons notre route pour visiter le musée de l’opium. Un musée situé tout près de l’endroit où se rejoignent les trois frontières le long du Mékong. Ultra moderne et expliquant en détail le contexte historique de cette drogue, son importance commerciale à une époque, les guerres qu’elle a générée, la dépendance physique etc …

Hall d’introduction du musée

“Très bon script” Thomas V.

La journée est bien avancée et nous nous rapprochons de Chang saen. Sur la route on voit un panneau indiquant “Annaman Resort and Elephant Camp”. On vire à gauche et on entre dans un superbe resort par curiosité. Au cas où, on demande le prix des chambres “Ça fera 1 100 euros la nuit pour deux”, “bon, ben on va prendre un verre alors”. On a pu profiter de la vue sur un parc privé dans lequel vivent des éléphants le temps d’une verre et de voir le soleil se coucher.

Le soir nous avons atterri dans un camping tenu par un Suisse marié à une Thaïlandaise. Il propose des hébergements dans des tentes tipi ou dans des yourtes. J’ai choisi la yourte !! Soirée ping-pong sur fond de Noir Désir.

J4 – 21 janvier : Chang saen – Chang rai

Dernière journée du road trip. On revient un peu sur nos pas de la veille pour voir le Mékong. De l’autre côté de la berge c’est le Laos.

Retour en fin de journée, un peu usés par la route. La dernière journée était probablement de trop pour un trip en scooter. Malgré ça c’est vraiment une belle excursion dans la nature, avant la jungle (humaine cette fois) de Bangkok et les plages du sud.

Chiang Mai et Chiang Rai

Chiang Mai

Voilà 6 jours maintenant que nous sommes arrivés en Thaïlande. On a atterri à Chiang Mai. On y a passé 3 jours, le temps de se remettre du voyage, du changement climatique et de réfléchir au circuit. Pas grand chose à raconter donc sur Chiang Mai, c’est une gentille ville mais surpeuplée par les touristes. C’est vrai qu’ici, contrairement au Népal, c’est la saison haute. On a mis 2h le deuxième jour à trouver une chambre disponible. Il va falloir se remettre à réserver à l’avance…

On est partis un soir voir des combats de Muay-thaï. Pas très motivée à la base pour ce genre de spectacle, des français nous avaient convaincus. L’ambiance était assez tranquille, personne n’est mort, je n’ai pas grand chose à ajouter.

On a décidé de monter encore plus au nord pour découvrir une région montagneuse propice aux belles balades.

Chiang Rai

Nous sommes arrivés à Chiang Rai. La ville n’a pas grand intérêts, il y a cependant deux lieux artistiques et contemporains à visiter assez originaux. Le White Temple et la Black House. Deux artistes locaux qui ont proposé deux projets qui se veulent en concurrence l’un vis à vis de l’autre. Mais finalement on retrouve quelques similitudes. C’est sympa de découvrir des œuvres d’artistes d’aujourd’hui, ça change des visites de temples traditionnels.

Le White Temple (Wat Rong Khun)

Construit en 1997, il a été créé par un peintre, sculpteur, architecte renommé en hommage au roi. L’oeuvre continue de s’étendre avec de nouvelles constructions. C’est très kitch mais on se laisse prendre par l’univers.

La Black House (Bandaam museum)

C’est n’est pas un temple, même si le bâtiment principal en a une forme approchante. Cette structure se veut être l’antithèse du White Temple en opposant les ténèbres à la blancheur … C’est plutôt réussi. Vegan s’abstenir.

La suite du programme : partir 3 jours en scooter à la découverte du Triangle d’Or. C’est ici que se rejoint les frontières de la Thaïlande, de la Birmanie et du Laos. Historiquement plaque tournante de l’opium on y découvre dorénavant des villages boisés bordés par le Mékong. Le scoot va nous donner la liberté de l’itinéraire et pouvoir s’arrêter où on veut, quand on veut. On part demain matin puis on revient à Chiang Rai pour repartir le lendemain en bus direction Bangkok.

Kathmandou et la vallée

On avait un peu chillé à Pokhara, on a repris un rythme intense à Kathmandou. Nous sommes revenus ici car il y a pas mal de choses à voir dans la vallée. En rallongeant notre planning au Népal nous avions un peu peur de perdre notre temps mais finalement on ne s’est vraiment pas ennuyés !

Kathmandou – Durbar square

Nous sommes partis à la découverte du Kathmandou historique que nous n’avions pas pris le temps de visiter à l’arrivée. Durbar signifie “palais”. C’est donc la place de la ville où se trouvait le palais Royal. Le durbar square de Kathmandou a pas mal souffert suite au tremblement de terre. C’est assez triste de voir des temples qui étaient assurément magnifiques réduits en tas de briques.

Ballade dans les rues de Kathmandou

De nombreux échafaudages retiennent les murs dans la ville.

Visite impromptue d’une fabrique d’épices pour les plats et le thé.

Un des nombreux stûpa de la ville (structure bouddhiste)

Durbar Square

Le lendemain nous avons retrouvé nos copains de Pokhara, Jérémie et Morgane, et on est partis à la découverte de la vallée avec eux.

Kathmandou – Swayambunath (dit Monkey Temple)

Un temple bouddhiste perché en haut d’une colline permettant d’observer un panorama de la ville. On a surtout pu observer la pollution et les nuages.

Jérémie, Morgane, Valérie et Thomas en contre jour.

Pashupatinath

Le lendemain nous sommes partis dans un des lieux les plus sacrés du pays. Un centre de pèlerinage et de crémation. C’est le lieux où les hindous viennent passer dans l’au delà. Selon le rite, la crémation doit avoir lieu dans les 24h qui suivent le décès. On a pu observer, de plus ou moins loin, plusieurs crémations en cours et rituels de purification. C’est un lieu où l’atmosphère est assez chargée, et pas seulement à cause des fumées et de l’odeur. Une expérience assez émouvante.

Bodhnath

Nous sommes ensuite partis en fin d’après-midi à Bodhnath. Cette ville est peuplée de nombreux tibétains ayant fui après l’invasion Chinoise. C’est l’un des plus grands sanctuaires bouddhiques de la vallée. C’est sur la place principale que se dresse le plus grand stûpa du pays. Il faut toujours tourner autour d’un stûpa dans le sens des aiguilles d’une montre. On peut donc observer toute la journée des vagues incessantes de croyants, moines, sympathisants, touristes tourner autour du stûpa dans le même sens.

Il existe une cinquantaine de monastères dans la ville. Le plus grand, Matthieu Ricard y séjourne 3 mois par an, propose aussi un hébergement. Nous avons passé la nuit dans ce monastère, l’idée étant de se lever à l’aube pour participer à la prière tibétaine. Nous nous sommes donc levés avant le soleil, 5h30, pour nous rendre dans la salle où se déroulait les prières. Récitation de prières, Om, tambours et trompettes, distribution de pain blanc et de thé au beurre. C’était chouette de participer à ce moment.

Il y avait aussi une manifestation bouddhiste ce jour là. Des centaines de moines étaient présents sur la grande place et priaient sur le stupa au son des trompettes.

Nagarkot

On a poursuivit vers Nagarkot. Seul lieu proche de Kathmandou d’où l’on peut espérer voir l’Everest. Nous avons mis la demi-journée pour nous y rendre  (à 13km pourtant) en mode bus local surchargé à l’intérieur comme à l’extérieur (échelle, toit etc) et marche. On a logé dans un hôtel isolé qui nous permettait en théorie d’observer un magnifique levé de soleil sur la chaîne de l’Himalaya. Malheureusement le temps était nuageux et on aura eu une vision partielle des montagnes. C’était beau quand même !

Couché de soleil

Levé de soleil

Bhaktapur

Nous sommes enfin repartis vers cette ancienne capitale royale (XIV au XVIIème s.) qui est restée très traditionnelle et qui a aussi bien souffert suite au tremblement de terre. Les rues semblent dater de la même époque et on croise de nombreuses échoppes d’artisans qui travaillent encore à la mode ancestrale. Papeterie, menuiserie, peinture, poterie tout est fait à la main et sans machine.

Durbar Square

Derniers jours à Kathmandou

Il nous reste deux jours. Le temps de se remettre d’équerre avant un nouveau pays. J’en profite pour mettre à jour le blog, on va acheter quelques souvenirs… On finit aussi par avoir nos petites habitudes, comme notre commerçante chez qui on prend un masala tea le matin.

Tom a voulu se faire faire une petite coupe de cheveux et taille de barbe. Pour la première fois de sa vie, il confie sa barbe à une main étrangère. Bonne idée ?…

Prochain post, prochain pays ! See you 🙂